--> Attention texte polémique sur Bush<--
A la VIE à la MORT
Vade retro satanas. George Bush, réveillé par sa conscience, s’est levé en pleine nuit pour repousser la décision des juges locaux autorisant enfin à mourir en douceur cette pauvre Terri Schiavo plongée depuis 15 ans dans un coma végétatif.
En pondant sa loi à une heure du matin, le président soulignait le caractère exceptionnel et urgent de sa démarche. Mais il faisait, en même temps, un sérieux accroc à sa doctrine républicaine. Lui qui se présente comme le garant d’une limitation du rôle de l’Etat dans la vie privée des citoyens (mais est-ce encore vrai depuis le 11 Septembre avec le Patriot Act ?), le voilà qui se mêle d’une affaire de famille qui, a priori, ne menace pas la nation et ne le regarde pas le moins du monde.
Seulement voilà, George Bush est persuadé d’être le représentant de Dieu sur terre, comme… le pape. Pour lui, la vie est l’œuvre du Père, elle est sacrée. Alors ne lui parler pas d’IVG ou encore moins d’euthanasie, sinon il sort l’artillerie lourde. « Le pouvoir législatif et exécutif doit être du côté de la vie », a-t-il déclaré pour justifier sa décision qui n’a d’ailleurs pas ébranlé les juges américains.
Mais justement, à propos de vie et d’artillerie, le maître de la Maison Blanche aurait pu se réveiller une autre fois, au beau milieu de la nuit, pour promulguer une loi interdisant la vente libre d’armes à feu, d’armes de guerre.
Cela aurait peut-être évité qu’un « ange de la mort » d’à peine 16 ans trucide son grand-père et huit autres personnes dont cinq de ses camarades de lycée.
Il est vrai que cela s’est passé dans une réserve indienne… Pour un cow boy du Texas, premier marchand d’armes du monde, cela ne mérite pas un petit mot de compassion, pas même de simples condoléances.
