Le projet de loi d’orientation dite Fillon pour l’avenir de l’école, adopté par le Conseil des Ministres mercredi 12 janvier 2005, est une arme de destruction massive contre l’Ecole, conçue comme institution séparée chargée de transmettre des connaissances disciplinaires définies par des programmes nationaux.
Le nouveau rôle de l’Ecole : former des ressources humaines
Fillon souhaite poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs :
leur logique rendre plus "light" le lycée : il souhaite diminuer les heures d’enseignement et alléger les programmes.
Les conséquences de l’appauvrissement de l’enseignement sont pourtant bien connues : ceux qui en ont les moyens se tournent vers les commerçants du soutien scolaire, ce qui a pour conséquence fatale d’accentuer les inégalités scolaires entre les classes sociales.
Les enfants des classes populaires n’auront pas accès au savoir. Ce qui importe, pour eux, est qu’ils acquièrent un minimum de « savoir-être » et sachent pianoter sur un ordinateur, afin d’être aptes le plus tôt possible à travailler en entreprise (si possible dès la 4ème, voir plus loin).
Le renforcement du contrôle continu signe la mort des diplômes nationaux
Le contrôle continu est source d’inégalité entre candidats, car il est jugé différemment selon les établissements, et ne présente pas pour les élèves et les enseignants la protection de l’anonymat. La conséquence est que les diplômes, soi disant « nationaux », auront une valeur différente d’un établissement à l’autre : ce seront des diplômes maison.
Liquidation de l’enseignement des sciences économiques et sociales (SES)
En permettant aux élèves de ne choisir qu’un seul enseignement de spécialisation (et sachant que la langue vivante 2 est incontournable en 1ère générale), ce projet relègue les Sciences Économiques et Sociales au rang d’option facultative. Ainsi les SES disparaîtraient des enseignements centraux du lycée. Cette réforme, entraînerait la suppression de 30 à 50% des emplois de professeurs de SES [8].
Par ailleurs, Fillon souhaite professionnaliser l’enseignement de SES et le vider de son contenu critique, en faisant la part belle à l’étude de la gestion d’entreprise et du droit.
Voici ce pourquoi le monde des enseignants et les élèves se sont unis pour dénoncer ce projet de loi, visant en faite à faire disparaitre certaine matière, certaine méthode de travail pour des raisons budgétaires, l'enfant ne se retrouve plus être la préoccupation de ce système mais l'argent en devient le moteur...
En espèrant avoir pu répondre partiellement car la loi Fillon englobe d'autre aspect, je ne fais que prendre les plus intéressants à mon sens...